Quel a été l'effet général de la pandémie ?
Dix-huit mois après le début de la pandémie de COVID-19, les études épidémiologiques ont démontré que le diabète joue un rôle central dans la survenue de cas grave liés au COVID-19. Inversement, le COVID-19 a eu un effet dévastateur sur la population atteinte de diabète. Dans une étude menée dans différents pays industrialisés pendant la première vague de la pandémie, le taux de mortalité global était 18 % plus élevé que ceux des années précédentes. Parmi les cas excédentaires, 75 à 80 % ont été officiellement attribués au COVID-19. En ce qui concerne les 20 à 25 % restants, et dont l'origine du décès n'a pas été attribué au COVID-19, les causes n'ont pas été estimées avec précision. Néanmoins, on peut d'ores et déjà estimer qu'il s'agit probablement d'une combinaison de sous-déclaration du COVID-19 et d'impacts indirects de la pandémie. Par exemple, le traitement tardif ou le sous-traitement d'autres affections entraîne une augmentation des autres causes de décès.
La surmortalité par rapport aux tendances historiques était supérieure de 51 % pour le diabète de type 1 et de 64 % pour le diabète de type 2, les deux tiers environ des décès étant officiellement attribués au COVID-19. Comme la surmortalité liée au COVID-19 dans la population générale a été d'environ 20 %, cela signifie que les vagues de COVID-19 ont eu un impact plus de deux fois supérieur sur les populations diabétiques.
Prédicteurs de la morbidité et de la mortalité liées au COVID-19 parmi les séries de cas de diabète
Un examen systématique complet de 22 études portant sur les facteurs prédictifs de la gravité et de la mortalité liées au COVID-19 a révélé que le fait d'être un homme, l'âge, plus comorbidité, l'utilisation d'insuline et plusieurs facteurs prédictifs de laboratoire à l'admission (notamment une glycémie élevée, le nombre de globules blancs, le nombre de neutrophiles et le nombre de lymphocytes) étaient tous significatifs. Le fait d'être en surpoids ou obèse était associé à une augmentation d'environ 30 % du risque de développer une forme grave du COVID-19, mais n'était pas associé à la mortalité. L'utilisation de la metformine avait tendance à être associée à une réduction du risque de sévérité des COVID-19 et de décès. Il faut également noter qu'un diabète installé depuis longtemps, le tabagisme, l'hypertension et le cancer concomitant n'étaient pas associés à la gravité du COVID-19 ou au décès chez les personnes hospitalisées pour un COVID-19. Les résultats suggèrent que parmi les populations adultes, quelque soit l'âge, les personnes atteintes de diabète de type 1 ont au moins le même risque de développer une forme grave de COVID-19 que celles atteintes de diabète de type 2.
Risque de morbidité et de mortalité chez les personnes hospitalisées
La prévalence du diabète est particulièrement alarmante chez les adultes jeunes et d'âge moyen, comme en témoignent 14 États du réseau COVID-NET des Centers for Disease Control and Prevention, où les adultes hospitalisés âgés de 50 à 64 ans présentaient une prévalence du diabète (32 %) aussi élevée que celle des personnes âgées de 65 ans et plus (31 %). En outre, un examen plus approfondi révèle une prévalence élevée de diabète non diagnostiqué précédemment chez les personnes hospitalisées pour le COVID-19, l'hyperglycémie et le diagnostic ayant pu être précipités par l'infection au COVID-19.
En moyenne, 33 % des personnes hospitalisées présentaient une morbidité grave liée au COVID-19 et 39 % des personnes décédées étaient diabétiques. Parmi les personnes diabétiques, 21 à 43 % ont développé une forme grave (avec détresse respiratoire, recours à la ventilation mécanique, et admission en unité de soins intensifs) et le taux de létalité variait de 24 à 29 %. Les études portant sur les résultats de traitements spécifiques ont révélé que le fait d'être diabétique était un bon prédicteur pour déterminer si les personnes étaient susceptibles de devoir être mises sous ventilation mécanique invasive, sous oxygénation par membrane extracorporelle et sous thérapie de remplacement rénal continue.
Quel a été l'impact indirect du COVID-19 sur la population diabétique ?
Pour la plupart des gens, les effets les plus profonds liés à la pandémie ne sont pas directement dus au coronavirus, mais plutôt aux perturbations sociétales diverses et étendues que la pandémie a provoquées : modifications du fonctionnement du système de santé, des comportements et ses possibilités de vie en communauté, changements environnementaux ou le stress généré par le COVID-19 sur les familles. Des perturbations multiples qui pourraient avoir des effets indirects négatifs sur la détection, la prévalence et la prise en charge du diabète et d'autres affections, aggravant ou améliorant les comportements de santé et l'autogestion. Il est particulièrement important de reconnaître les effets indirects de la pandémie, notamment ceux induits par les différents confinements et les modifications de nos modes de vie, pour comprendre les besoins futurs en matière de santé publique pour la population diabétique.
En fonction des politiques locales, le passage au télétravail à domicile et la fermeture ou la réduction de l'accès aux commerces locaux, aux restaurants et aux fast-foods pourraient avoir des effets à court ou à long terme sur la qualité du régime alimentaire ainsi que sur les habitudes d'activité physique et l'autogestion du diabète. La consommation de repas faits maison et de fruits et légumes a augmenté, mais il en est de même pour la consommation d'aliments réconfortants, le grignotage, le nombre de repas consommés par jour et la consommation alimentaire globale. D'autres études ont constaté une augmentation de 20 à 40 % de la consommation de sucreries. En outre, 64 études ont observé un changement dans l'activité physique ; la plupart des études ont constaté un déclin de toute activité physique et une augmentation du comportement sédentaire, mais ont également constaté une augmentation de l'activité physique de loisir. Une méta-analyse a révélé que 32 % de la population générale connaît des problèmes de sommeil, mais elle n'a pas évalué les changements survenus au cours de la pandémie.
Que pouvez-vous faire pour prévenir le problème ?
Pour protéger sa santé au mieux possible, il faut adopter un mode de vie adapté et gérer son diabète de manière consciente. Le diabète représentant un risque accru de faire une forme grave du COVID-19, il convient de respecter les "règles du jeu". Parce que le COVID-19 peut modifier le quotidien de manière négative, vous êtes plus susceptible d'être exposé à un risque accru de mauvaise évolution de la maladie. Pour réduire les facteurs de risque, il est possible d'utiliser plusieurs technologies pour gérer le diabète de manière appropriée :glucomètres, pompes à insuline et applications de journalisation. DiabTrend est l'une des applications de journalisation parmi les plus remarquables : elle notamment dotée de caractéristiques uniques que les solutions concurrentes ne possèdent pas.
Pour mieux gérer et maîtriser votre alimentation, votre activité physique et son intensité ainsi que sa régularité, votre santé mentale, vos mesures de glycémie et vos prises de médicaments, même dans ces moments difficiles, nous vous conseillons d'utiliser DiabTrend. Utiliser cette application va vus permettre de développer un mode de vie conscient et sain et va également vous fournir de nombreuses connaissances utiles concernant votre diabète. Intéressé ? Essayez donc !
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